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Mythe : une personne en couple stable doit-elle continuer à se faire dépister ?

7/1/2025

La vie en couple stable est souvent synonyme de confiance et de sécurité. Cependant, une question essentielle persiste : les partenaires dans une relation stable doivent-ils continuer à se faire dépister pour les IST ? Cet article démystifie les idées reçues autour de cette pratique et explique pourquoi le dépistage reste un acte crucial, même dans une relation de longue durée.

Pourquoi ce mythe persiste-t-il ?

Il est courant de penser que la stabilité dans une relation offre une protection automatique contre les infections sexuellement transmissibles (IST). Pourtant, cette perception repose souvent sur des hypothèses erronées :

  • L’idée que la fidélité mutuelle suffit : Bien que la monogamie réduise le risque, elle n’élimine pas les IST préexistantes.
  • Le manque de symptômes : Certaines IST, comme la chlamydia ou le VIH, peuvent rester asymptomatiques pendant des années.

D’après Santé Publique France, près de 30 % des personnes porteuses d’une IST ignorent leur statut, car elles ne ressentent aucun symptôme.

Les raisons pour continuer à se faire dépister en couple

1. Les infections préexistantes

Certaines IST, comme le papillomavirus humain (HPV), l’herpès, ou encore la syphilis et l’hépatite B, peuvent être présentes avant le début de la relation et rester silencieuses. Par exemple, la syphilis peut rester asymptomatique pendant plusieurs années avant de provoquer des complications graves, tandis que l’hépatite B peut ne pas présenter de symptômes pendant des mois voire des années. Ces infections peuvent se transmettre même sans symptômes.

Statistique : Le HPV touche près de 80 % des adultes sexuellement actifs à un moment de leur vie (OMS).

2. Les changements de comportement

Avec le temps, des situations imprévues peuvent survenir, comme des infidélités ou des partenaires précédents qui révèlent tardivement une IST. Continuer à se faire dépister assure une transparence et une sécurité mutuelles.

3. Les IST asymptomatiques

Certaines infections, comme la gonorrhée, la chlamydia, le mycoplasme ou la trichomonase, peuvent ne pas provoquer de symptômes, mais entraîner des complications graves si elles ne sont pas traitées (infertilité, douleurs chroniques). Par exemple, la trichomonase peut rester silencieuse pendant plusieurs mois, tandis que certaines infections à mycoplasme peuvent ne provoquer de symptômes qu’après des années ou rester complètement asymptomatiques.

Infection Agent pathogène Proportion asymptomatique Risques et complications Dépistage recommandé
Chlamydia Chlamydia trachomatis 70 % des femmes, 50 % des hommes Infertilité, salpingite, douleurs pelviennes chroniques Test PCR (prélèvement urinaire ou vaginal)
Gonorrhée Neisseria gonorrhoeae 50 % des femmes, 10 % des hommes Infertilité, atteintes articulaires, complications oculaires chez le nouveau-né Test PCR (urinaire ou génital)
Papillomavirus (HPV) Virus (plus de 200 types) Majoritairement asymptomatique Cancers du col de l’utérus, de l’anus, ou de la gorge Frottis cervical, test HPV
Trichomonase Trichomonas vaginalis Jusqu'à 70 % des cas Risques accrus de VIH, complications pendant la grossesse Test PCR, examen microscopique
Mycoplasme génital Mycoplasma genitalium Fréquemment asymptomatique Urétrite, infertilité, salpingite Test PCR (prélèvement urinaire ou génital)
VIH Virus de l’immunodéficience humaine Asymptomatique pendant des années Immunodéficience, infections opportunistes, sida Test sanguin (ELISA)
Syphilis Treponema pallidum Phase latente asymptomatique Atteintes neurologiques, cardiovasculaires Test sanguin (TPHA-VDRL)

4. Santé préventive

Se faire dépister régulièrement est une pratique responsable qui va au-delà de la relation. Cela contribue à la santé générale et prévient la propagation des IST à l’échelle de la population.

5. Transmission non sexuelle des IST

Bien que rares, certaines IST peuvent se transmettre dans des contextes non sexuels :

  • Contact avec du sang infecté : Transfusions sanguines non sécurisées, aiguilles partagées ou blessures accidentelles.
  • Transmission materno-fœtale : Une femme enceinte peut transmettre des infections comme la syphilis ou le VIH à son bébé durant la grossesse ou l'accouchement.
  • Objets contaminés : Bien que très rare, des rasoirs ou outils de tatouage non stériles peuvent être des vecteurs.

Ces modes de transmission rappellent que le dépistage reste important, même hors du cadre des relations sexuelles, notamment pour les professionnels de santé, les utilisateurs de drogues injectables ou dans les environnements à risque.

Idées reçues et réponses

« Nous sommes fidèles, donc pas de risque. »

  • Réponse : Même avec une fidélité mutuelle, des IST préexistantes peuvent être présentes sans symptômes. Le dépistage est une façon proactive de s’assurer de la santé de chacun.

« Se faire dépister régulièrement, c’est un manque de confiance. »

  • Réponse : Au contraire, cela reflète une volonté de transparence et de protection mutuelle, ce qui renforce la relation. Nous pouvons vous conseiller pour déterminer une fréquence de dépistage adaptée à votre situation personnelle, en fonction des antécédents médicaux et du mode de vie. En général, un dépistage ponctuel ou à chaque changement de contexte est conseillé, même en couple stable.

« On se connaît depuis longtemps, pourquoi maintenant ? »

  • Réponse : Les IST peuvent être silencieuses pendant des années. Un dépistage régulier garantit une santé optimale pour le couple.

Comment se faire dépister facilement ?

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Conclusion : Rassurer et prévenir

Dans une relation stable, continuer à se faire dépister n’est pas un acte de méfiance, mais une preuve de responsabilité et de soin mutuel. Les IST ne font pas de discrimination et peuvent toucher n’importe qui. En adoptant une approche préventive, vous protégez non seulement votre santé, mais aussi celle de votre partenaire.

Prenez soin de votre couple et de votre santé. Faites confiance à Bleu.Care pour un dépistage simple, rapide et accessible.